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Site sur la Science-fiction et le Fantastique

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Solaris 228

Solaris 228

Solaris 228

Nous vous avons déjà parlé de cette revue québécoise, plus importante revue de science-fiction francophone au monde.

 

Une fois encore elle nous donne à lire des nouvelles de SF d’auteurs québécois particulièrement talentueux

 

 Vous trouverez ci-dessous le résumé de ce volume.

 

*******************

 

Résumé

LES FICTIONS : « Dégriffé », de Dave Côté ; « Le Conte de Botman », Liz Westbrook-Trenholm ; « Un jardin lunaire », de Jonathan Reynolds ; « La Voleuse de pommes de terre sous les étoiles indifférentes », d'Alexander Zelenyj ; « Un couteau pour la nuit », de Jean-Louis Trudel.

 

LES ARTICLES « Les Carnets du Futurible : La Mère de toutes les pannes électriques, ou la tempête solaire qui détruira la civilisation demain », de Mario Tessier ; « Le Daliaf présente.

Blessures, de Ying Chen », de Claude Janelle. LES LITTÉRANAUTES LECTURES

 

Caractéristiques

Editeur Alire

Collection SOLARIS ISBN 978-2-924625-98-9

EAN 9782924625989 Format ePub

Caractéristiques du format ePub

Pages 166

Taille 4 536 Ko

Protection num. Digital Watermarking

À propos des auteurs

Dave Côté a commencé à écrire en produisant un manuscrit par an et en l'envoyant chez des éditeurs en se disant qu'à la longue, on finirait par le reconnaître et lui accorder une chance. Après ses premières publications dans Brins d'Éternité et dans Clair Obscur ainsi que ses premiers ateliers d'écriture, il a vu la réelle importance que les nouvelles littéraires pouvaient occuper dans sa démarche.

 

Il continue donc à laisser place aux personnages loufoques qui naissent dans son esprit, aussi bien dans des nouvelles parues chez Solaris que dans son roman Noir Azur, publié aux Six Brumes. Jonathan Reynolds est originaire de Bromptonville, en Estrie, et il publie des histoires de peur pour les adultes et les enfants depuis 2002. Ses romans ont paru chez divers éditeurs et ses nouvelles hantent les revues et fanzines spécialisés.

 

Son livre « La Légende de McNeil » a remporté en 2014 le Prix Aurora/Boréal. En 2001, il a cofondé les éditions Les Six Brumes où il occupe toujours le rôle de coéditeur et travaille depuis 2015 comme coordonnateur de la revue littéraire Solaris, dans laquelle il a publié plusieurs critiques de romans. Il est détenteur d'un baccalauréat multidisciplinaire en arts de l'Université de Sherbrooke et a travaillé quelques années comme libraire.

 

Si les livres représentent évidemment une de ses grandes passions, la musique Métal en est certainement une autre, tout aussi importante ! Né à Toronto en 1967, Jean-Louis Trudel a aussi vécu à Ottawa, Montréal et Sudbury, mais il est maintenant établi dans la ville de Québec. Après avoir complété des études en physique (baccalauréat) et en astronomie (maîtrise), il s'est consacré à l'histoire et à la philosophie des sciences et des techniques, obtenant une maîtrise de l'Université de Toronto et un doctorat de l'UQÀM.

 

Auteur, traducteur et critique, il publie sur l'histoire de la science-fiction au Canada francophone depuis 1995 en contribuant à des ouvrages parus au Canada, aux États-Unis, en Grande-Bretagne et en France, dont The Encyclopedia of Fantasy (1997), le Dictionary of Literary Biography (2002), le Dictionnaire des ouvres littéraires du Québec (2011), le Dictionnaire des revues littéraires au vingtième siècle (2014) et de nombreux volumes de L'Année de la science-fiction et du fantastique québécois.

Membre du comité scientifique de la revue savante « ReS Futurae » qui porte sur la science-fiction francophone, il est professeur à temps partiel au département d'histoire de l'Université d'Ottawa et membre associé du Centre interuniversitaire de recherche sur la science et la technologie. Comme écrivain, il a signé 28 ouvrages (sous son propre nom), soit deux romans de science-fiction, deux recueils de nouvelles et 24 livres pour jeunes, ainsi qu'une centaine de nouvelles en français et en anglais.

 

En collaboration avec Yves Meynard sous le nom de Laurent McAllister, il a aussi fait paraître trois romans de fantasy pour jeunes, un recueil et le roman Suprématie (2009). Sa production lui a valu plusieurs distinctions, dont le Grand Prix de la science-fiction et du fantastique québécois (aujourd'hui appelé le Prix Jacques-Brossard), le prix

 

Il a écrit dans des revues scientifiques (Astronomie-Québec, Québec-Science). C'est aussi un invité régulier de Solaris où il a publié, outre ses articles, plusieurs fictions remarquées, comme « Du clonage considéré comme un des beaux-arts », Prix Solaris 2003 (n° 146), « Poussière de diamant » (n° 151), « Grains de silice » (n° 170), « Le Docteur Épouvante entre le Marteau et L'Enclume » (n° 178), une nouvelle parodique sur les superhéros, etc. Claude Janelle a obtenu un baccalauréat en littérature et journalisme à l'université Laval en 1974.

 

Spécialiste de la littérature québécoise, il a publié en 1983 « Les Éditions du Jour : une génération d'écrivains chez Hurtubise HMH ». Depuis trente ans, il est critique de science-fiction et de fantastique - à Solaris, L'ASFFQ, Nuit blanche, Lettres québécoises -, ce qui lui a valu de remporter à quatre reprises le prix Boréal de la meilleure production critique. Il a dirigé deux essais remarqués, « Le XIXe siècle fantastique en Amérique française » et « La Décennie charnière ».

 

Membre fondateur du prix Jacques-Brossard, dont il est le secrétaire-trésorier depuis 1984, Claude Janelle a travaillé jusqu'à sa retraite, en 2008, au ministère de la Culture et des Communications, en tant que responsable de l'édition et secrétaire du volet culturel des Prix du Québec.

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Donjon Antipodes + 10002+

Donjon Antipodes + 10002+

Donjon Antipodes + 10002+

Changement de programme

2023 est le 25eme anniversaire de Donjon,  un hors-série est prévue avec des archives inédites de Star et Trondheim à la fin de l’année.

 

Le tome +10003 est déjà scénarisé et prévue pour 2024.

 

Votre canard déjanté préférer libérer doit utiliser un robot, que l’on reconnait comme celui d’un certain prince de l’espace.

               ***************

 

Le trio Joann Sfar, Lewis Trondheim et Vince est de retour pour nous conter les aventures de Rubéus Kahn, le canard badass qui n'a rien à envier à Donald et John McClane.

 

Libéré de prison par L'Atlas, Rubéus Kahn est définitivement obligé de lui obéir, d'autant que cette dernière détient toujours son fils. En parallèle, son oncle, soucieux de redorer le nom Vaucanson et sa société de robots chasseurs de démons, fait appel à ses services pour devenir instructeur de la dernière génération de pilotes... une mission plus compliquée qu'il n'y paraît.

 

 

Joann Sfar

Illustrateur,Scénariste,Coloriste

Scénariste, dessinateur, romancier et réalisateur, Joann Sfar est né en 1971 à Nice. Dès l’enfance, il consacre son temps à dessiner et raconter des histoires. Après sa maîtrise de philosophie, il entre à l’école nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, puis publie ses premières pages dans la revue Lapin (L’Association). À partir du milieu des années 90, il publie ses premières séries : Noyé Le Poisson (L’Association), Les Aventures d’Ossour Hyrsidoux (Cornélius), Petrus Barbygère, Potamoks, Troll (Delcourt) et La Fille du professeur (Dupuis) qui obtient le Prix René Goscinny et l’Alph’art Coup de coeur au Festival d’Angoulême. En 1998, il se lance avec Lewis Trondheim dans la série Donjon, parodie d’héroic-fantasy, qui reçoit un succès critique et public. Auteur prolifique, il crée un nombre incommensurable de séries : Professeur Bell, Petit Vampire, Le Bestiaire amoureux (Delcourt), Les Olives noires (Dupuis), Le Chat du Rabbin (Dargaud), Pascin (L‘Association). En 2002, il devient directeur de collection chez Bréal, puis chez Gallimard avec la collection Bayou. La même année, il entame la publication de ses Carnets, chez Delcourt. En 2008, il adapte Le Petit Prince en bande dessinée chez Gallimard, avant de se lancer dans le cinéma. Il réalise le biopic Gainsbourg, vie héroïque, pour lequel il reçoit le César du Meilleur Premier Film en 2011, puis adapte Le Chat du Rabbin en film d’animation, pour lequel il reçoit le César du Meilleur film d’animation en 2012. En 2013, il publie son premier roman, L’Éternel, chez Albin Michel et entame la série Star of the Stars avec Pénélope Bagieu au dessin chez Gallimard. En 2014, il est fait officier dans l'ordre des Arts et des Lettres. 

Lewis Trondheim

Illustrateur,Scénariste,Coloriste

LEWIS TRONDHEIM est né en 1964. Il réside à Montpellier. Il suit les cours d'une école de publicité de 1986 à 1989. En 1987, il fait la connaissance de Jean-Christophe Menu et découvre la bande dessinée autrement qu'en album 46 pages couleurs. Un an plus tard, Lewis apprend à développer son style graphique en réalisant un fanzine, ACCI H3319. Il rejoint ensuite Menu, Stanislas, Mattt Konture, Killoffer et David B autour de la revue Labo (Futuropolis). Ensemble, ils fondent la structure d'édition de bandes dessinées L'Association en 1990. Un an plus tard, Lewis travaille au sein de l'atelier Nawak et publie en 1992 un étonnant pavé de 500 pages, Lapinot et les carottes de Patagonie  (L'Association). Sous l'impulsion de l'éditeur Cornélius, il dessine ses Approximate Continuum Comics , dans lesquels il se raconte sous forme autobiographique. En janvier 1994, Lewis obtient à Angoulême l'Alph-Art Coup de coeur pour son livre Slaloms  (L'Association). Durant cette année décisive, il devient papa, signe chez Dargaud la série Lapinot et quitte Paris pour le sud de la France. La période 1997-1999 voit naître de nombreux projets, comme une nouvelle série d'héroic-fantasy à la numérotation titanesque et audacieuse, Donjon , avec Joann Sfar et une pléiade d'auteurs, chez Delcourt. En 2000, il publie un grand nombre de séries jeunesse chez Delcourt : Kaput et Zösky , Allez Raconte  avec José Parrondo, Trois chemins  avec Sergio Garcia et Le Roi Catastrophe  avec Fabrice Parme. Les deux premières sont adaptées en dessin animé, de même que La Mouche . à l'été 2004, il crée chez Delcourt la collection Shampooing, où sont accueillis nombre de talents singuliers, dont lui-même avec Mister I  et Les Petits Riens  de Lewis Trondheim, Yoann avec Fennec, Cyril Pedrosa avec Trois ombres , Guy Delisle avec Chroniques birmanes  et Chroniques de Jérusalem , Boulet  avec Notes. Lewis est élevé en 2005 au rang de Chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres et reçoit en 2006 le Grand Prix de la ville d'Angoulême. Il a également imaginé et piloté la série de space opéra-comédie Infinity 8  (Rue de Sèvres). Récemment, il est au scénario de Happy Birds , avec Hugo Piette (Delcourt).

 

 

Vince

Illustrateur,Scénariste

VINCE EST NÉ EN 1969 À PARIS. Il entre à l'école Estienne en 1985, et travaille pour la publicité dès sa sortie en 1988. Son amitié avec Stan fait qu'ils forment à eux deux une équipe de travail soudée et quasi indéfectible. Ils multiplient les expériences, mettant leurs talents au service de la presse, de l'animation, du cinéma...

Le premier album de bande dessinée de Stan paraît en 1992 chez Zenda, et l'année suivante, il entame avec Vince la première série BD réalisée à quatre mains : Vortex. Travaillant dans le même atelier parisien, ils déploient une activité paraissant sans limites, publiant dans L'Écho des savanes et Spirou. Ils font aussi une incursion remarquée au pays des comics où ils réalisent un épisode du célèbre Shadow : Shadow and the Mysterious Three puis une mini-série : Shadow and Doc Savage. Suivent une mini-série sur Tarzan, plusieurs couvertures pour les comics Star Wars et Ghost et de courtes histoires dans la revue Dark Horse Presents. Stan et Vince se sont aussi associés au célèbre Benoît Delépine pour un album paru chez Albin Michel. Un hommage mérité leur est rendu chez "Série B" par un art-of (2007). Un recueil qui révèle leur talent et leur fantaisie, tout comme leur série Les Chronokids débutée en 2008 chez Glénat et scénarisée par Zep.

 

 

Walter

Illustrateur, Scénariste, Coloriste

 

 

INFORMATIONS SUR L'ALBUM

Série Donjon Antipodes +

Collection Humour de rire

Dimensions 22.5 x 29.8 x 0.9 cm

Nombre de pages 48

Donjon Antipodes + 10002+
Donjon Antipodes + 10002+
Donjon Antipodes + 10002+

Donjon Antipodes + 10002+

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Night Fever

Night Fever

Night Fever

Nouvelle série par les auteurs multi-primés de « Reckless », « Criminal », « kill or be Killed » et «Fondu au noir » (Delcourt)

 

Chaque album est un récit complet, on ignore le nombre de volume.

Un homme fait des cauchemars de plus  en plus horrifiq ue.

Un très bon  scénario et des dessins très travaillé en font  un très bon album

 

En raison des scènes  horrifiques je me dois de  le déconseiller aux moins de 18 ans et aux personnes sensibles.                         

 

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NIGHT FEVER est un palpitant thriller au coeur du monde de la nuit qui met en scène - à la manière d'un Docteur Jekyll et Mister Hyde - un homme confronté à l'obscurité tapie au fond de lui. Par la dream team Brubaker & Phillips !

 

En voyage d'affaires en Europe, Jonathan Webb n'arrive pas à dormir. Au lieu de cela, il se retrouve à errer la nuit dans une ville étrangère, avec son nouvel ami, le mystérieux et violent Rainer comme guide. Rainer montre à Jonathan le monde caché de la nuit, un monde sans règles ni limites. Mais lorsque le plaisir se transforme en danger, Jonathan risque de se retrouver piégé dans le noir...

 

 

Ed Brubaker

Illustrateur,Scénariste

ED BRUBAKER est né en 1966 à Bethesda. Il réside en Californie (USA). Il est l’un des scénaristes les plus en vogue du divertissement américain. Il débute sa carrière en 1997 chez des petits éditeurs indépendants, comme Alternative Comics , avant d’être sous contrat d’exclusivité avec DC Comics . Il travaille pour le label Vertigo  et commence une collaboration, qui se révèlera fructueuse, avec Sean Phillips sur leur série Sleeper  (2002). Fin 2004, libéré de ses obligations avec DC, Brubaker travaille sur Captain America  (qu’il a tué et ressuscité !) et Daredevil  pour Marvel . En 2007, il retrouve Sean Phillips pour la série Criminal , sous le label "Icon" de Marvel , qui sera salué par la critique et les prix. Fort de ce succès, les deux artistes poursuivent leur collaboration avec Incognito , puis Fatale(Delcourt ). Ed Brubaker collabore également avec Steve Epting sur une nouvelle série d’espionnage, Velvet . En 2016, il rejoint la prestigieuse équipe de scénaristes de la série télévisée à succès Westworld , diffusée sur HBO . Ed Brubaker a reçu l’Eisner Award du Meilleur scénariste en 2007, 2008 et 2010, de la Meilleure série en 2012 et 2016, et enfin de la Meilleure nouvelle série en 2015 pour Fondu au noir .

 

Sean Phillips

Illustrateur,

Sean Phillips, né en 1965, débute avec la série New Statesmen parue en 1988 dans le comic book Crisis. Dans les années 1990, il illustre de nombreux récits dans les magazines anglais Judge Dredd Magazine et 2000 AD. Sa collaboration sur Hellblazer, sous le label Vertigo, accroit sa notoriété. Il crée ensuite Sleeper, avec Ed Brubaker au scénario chez DC Comics. Par ailleurs, il travaille avec Richard Morgan en illustrant la mini-série Black Widow : The Things They Say About Her avant de s’attaquer à Marvel Zombies, scénarisée par Robert Kirkman. Il renoue avec Brubaker pour réaliser Criminal, Incognito puis Fatale. En 2007, il inaugure la série concept 7 avec Sept Psychopathes, scénarisé par Fabien Vehlmann. En parallèle, il dessine la seconde mini-série Marvel Zombies. En 2012, il travaille à nouveau avec Delcourt pour La Grande évasion - Void 01, sur un scénario d’Herik Hanna.

 

 

Jacob Phillips

Illustrateur, Scénariste, Coloriste

 

 

INFORMATIONS SUR L'ALBUM

Série

Night Fever

Collection Contrebande

EAN 9782413080848

Dimensions 19 x 28.4 x 1.5 cm

Nombre de pages 112

 

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Coffret HAMMER

Coffret HAMMER

Coffret HAMMER

Ce coffret rassemble des films mythiques de la célèbre maison de production, à se procurer pour tous les fans de films d’horreur.

 

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Coffret Hammer – Tome 1 – L’âge d’or – 1966-1969

Édition 7 films en Combo Blu-ray & DVD limitée à 2000 exemplaires numérotés

Contient des cartes (14×19 cm) reproduisant les affiches originales des 7 films.

Un livret de 52 pages illustrées et plus de 6 heures de bonus. Les 7 films sont en DVD et en Blu-ray et sont disponibles   en versions originales sous-titrées en français.

 

Mythique Studio anglais, célèbre pour ses films d'horreur, la Hammer s’est construit une place à part dans l’histoire du cinéma. Dans les années 60 et 70, l’écurie apporte de la modernité au genre : images chocs et gores, de violents méchants et touches d'érotisme, sans pour autant se départir d’une dose d’humour « So British ». Décrié par la critique de l’époque pour ses débauches de sang, de nudité et de mauvais goût, le studio connut un énorme succès populaire. Des réalisateurs talentueux (Terence Fisher, Roy Ward Baker…), des comédiens cultes (Christopher Lee, Peter Cushing, Ralph Bates…), un soin particulier apporté aux décors et aux costumes, créent une ambiance gothique qui fut également la marque de fabrique de la Hammer.

 

 

 

Dracula, prince des ténèbres

Dracula: Prince of Darkness de Terence Fisher

Avec Christopher Lee, Barbara Shelley, Andrew Keir, Francis Matthews

Angleterre - 1966 - 16/9 - Scope - Master restauré - 1h30

 

Quatre touristes se retrouvent coincés à la tombée de la nuit dans le mystérieux village de Karlsbad, lieu sinistre et isolé où flotte un parfum de mort. Leur périple les mène à un château abandonné où un destin cauchemardesque les attend. Une force maléfique les y a attirés, une bête assoiffée de sang et de résurrection connue sous le nom de Comte Dracula, prince des Ténèbres.

 

Compléments

"La géométrie dans l'horrible" par Nicolas Stanzick, 54'

"Sex and no sun" par Mélanie Boissonneau, 10'.Sur la restauration

Film annonce original

 

Raspoutine, le moine fou

Raspoutine: The Mad Monk de Don Sharp

Avec Christopher Lee, Barbara Shelley, Richard Pasco, Francis Matthews

Angleterre - 1966 - 16/9 - Scope - Master restauré - 1h32

 

Gare à son regard meurtrier, à son toucher mystique, vous ne serez plus jamais libre de son emprise       maléfique ! Avant la révolution russe à Saint-Pétersbourg, le sinistre moine Raspoutine démontre qu'il a le pouvoir surnaturel de tranquilliser les fous et guérir les malades. Mais à quel prix ?    Aidé de ses pouvoirs d'hypnotiseur, Raspoutine entame une quête de pouvoir et de richesse dépravée et  sans scrupules...

 

Compléments

"La tentation de l'épouvante historique" par Nicolas Stanzick, 23'

"Folie furieuse et satin rose" par Mélanie Boissonneau, 9'

Film annonce original

 

 

De nombreux autres titres sur les divers DVD.

Dracula Christopher Lee

Dracula Christopher Lee

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Affiche Gueules Noires

Affiche Gueules Noires

Gueules Noires

Un film français d’horreur de grande qualité ce n’est pas si fréquent que cela mérite bien un coup de chapeau je vous le recommandé très fortement.

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SYNOPSIS

1956, dans le nord de la France. Une bande de mineurs de fond se voit obligée de conduire un professeur faire des prélèvements à mille mètres sous terre. Après un éboulement qui les empêche de remonter, ils découvrent une crypte d'un autre temps, et réveillent sans le savoir quelque chose qui aurait dû rester endormi...

 

Réalisateur : Mathieu TURI.

 

Durée : 1h43

GUEULES NOIRES - Avec Samuel Le Bihan, Amir El Kacem, Jean-Hugues Anglade, Thomas Solivéres, Bruno Sanches, Diego Martin, Marc Riso et Philippe Torreton.


 

Gueules Noires

Gueules Noires

Gueules Noires

Gueules Noires

Gueules Noires

Gueules Noires

Gueules Noires

Gueules Noires

Bande annonce

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Vince Donjon & Esmera

Vince Donjon & Esmera

Vince Donjon & Esmera

12 octobre – 11 novembre 2023

Vernissage jeudi 12 octobre 2023

19h – 21h en présence de l'artiste

 

 

 

Exposition

A partir du 12 octobre et jusqu’au 11 novembre se tiendra à la galerie Barbier la nouvelle exposition de Vince. Deux ans après le succès de Gorgones, la galerie aura le plaisir de présenter un ensemble de planches et d’illustrations issues de la série Donjon Antipodes + ainsi que de l'album Esmera.

 

Donjon, série humoristique culte créée par Joann Sfar et Lewis Trondheim en 1998, campe une parodie d’histoires d’aventures de type heroic fantasy. Après plusieurs albums en duo, ils sont rejoints par de nombreux autres dessinateurs tels que Christophe Blain, Blutch ou encore Manu Larcenet pour lesquels ils créent des scenarios qui viennent enrichir les nombreuses ramifications de la série.

 

Donjon Antipodes , pour lequel Vince a dessiné trois tomes, se situe dans un futur lointain des premiers albums. Dans cet univers désormais contemporain, industrialisé et marqué par la présence de robots et de démons, Rubéus Khan aura la charge de garder l’usine de robots de son oncle.

 

Accusé de sabotage, il devra se battre pour prouver son innocence et sauver son fils. Dans cet univers fantasque, Vince met habilement son dessin au service d’une action décomplexée et exubérante. Son trait vif autant que fluide exalte le ton humoristique, caractéristique de cette série fleuve.

 

L’exposition proposera également des planches et illustrations issues d’Esmera (Éditions Glénat, 2015). Dans cet album érotique, sur un scénario de Zep, Esmera va se découvrir la capacité déroutante de changer de sexe et d’apparence à chacun de ses orgasmes, poursuivant ainsi sa quête de plaisir tout en se faisant témoin de l’évolution de la société. Dans cette ode à la liberté des corps, Vince montre sa maîtrise d’un genre plus réaliste, dans des mises en scènes toujours cinématographiques.

 

Cette exposition est ainsi l’occasion d’apprécier le caractère protéiforme de l’œuvre de Vince, et sa capacité de passer ainsi d’un sujet à un autre avec la même aisance, tant dans un registre humoristique que dans un autre plus sensuel.

 

Communiqué de presse

Vince Donjon & Esmera

Vince Donjon & Esmera

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Sans panique

Sans panique

Sans panique

Une fois n’est pas coutume, je vais vous parler du « papier » de cet album.

J’ai beaucoup apprécié sa texture, et sa en pages avec ses marges de 2 cm de cotés idéales pour les plus jeunes.

Bien le texte est très passionnant.

Les couleurs acidulées sont très adaptées aux plusjeunes.

Je vous le recommande très fortement

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Après un accident, la petite Romie est recueillie sur une île étrange, à la population apathique. Quand une météorite menace l'île, elle fera tout pour secouer les insulaires et sauver la famille de son amie Danaë.

 

La petite Romie est la seule rescapée d'un accident qui l'a amenée sur une île étrange dont toute la population est apathique. Recueillie par la famille de Danaë, elle essaie de faire réagir les insulaires, à la nouvelle d'une météorite qui menace de s'écraser sur eux. Entraînant Danaë avec elle sur le continent, Romie tentera tout pour guérir son amie de l'indifférence et sauver la population de l'île.

Coline Hegron

Illustrateur, Scénariste,Coloriste

Coline Hégron est une autrice de bande dessinée née en 1998 en Normandie. Après le lycée, elle fait les Beaux-arts à Angoulême où elle co-fonde l’association Très très bien avec laquelle elle anime des ateliers et conférences dans des écoles, publie des fanzines et une revue biannuelle. En janvier 2021, elle obtient le premier prix du concours Jeunes talents du Festival d’Angoulême. Elle a été publiée chez les éditions Albin Michel Jeunesse pour son livre Le grand labyrinthe. Sans panique est sa première bande dessinée, aux éditions Delcourt.

 

 

INFORMATIONS SUR L'ALBUM

Série Sans panique

Collection Mirages

EAN 9782413047650

Dimensions 19.7  x  25.5  x  1.8  cm

Nombre de pages 200

Sans panique

Sans panique

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Congrès Boréal

Congrès Boréal

Jean Pettigrew

Jean Pettigrew

Prix Hommage visionnaire 2023

 

 

Jean Pettigrew, lauréat du prix Hommage visionnaire de la science-fiction et du fantastique québécois

 

Montréal, le 25 septembre 2023 – C’est avec fierté et émotion que nous annonçons que Jean Pettigrew devient le nouveau lauréat du prix Hommage visionnaire de la science-fiction et du fantastique québécois.

 

Rares sont les personnes qui ont marqué les littératures québécoises de l’imaginaire autant que Jean Pettigrew. Éditeur chevronné il fonde en 1996 les éditions Alire il a contribué à l’émergence du milieu tel qu’on le connaît aujourd’hui. «Jean Pettigrew n’a pas que donné une tribune aux autrices et auteurs en les publiant, il les a aussi accompagnés dans leur écriture en accomplissant avec rigueur et exigence son travail d’éditeur. Ce faisant, il a contribué de manière significative à la qualité des littératures de l’imaginaire au Québec.» affirme Claude Janelle, critique et spécialiste des littératures de genre.

 

Ces réalisations ne doivent pas faire oublier qu’il a commencé son parcours littéraire comme auteur, avec la publication de sa première œuvre en 1981. Au fil d’une cinquantaine de nouvelles et de plusieurs pièces de théâtre, il a su développer une plume unique, humaniste, et encline à l’hybridation des genres.

 

Élisabeth Vonarburg, autrice et toute première lauréate de l’Hommage visionnaire, souligne en ces mots le rôle joué par Jean Pettigrew : «Y aurait-il de la littérature de genres de qualité au Québec si Jean Pettigrew n’avait pas été dingue? La fondation des éditions Alire, la pérennité de la revue Solaris et la courte, mais nécessaire production de la revue Alibis constituent son héritage le plus marquant, sans parler de L’Année de la SFFQ, du DALIAF et du Grand Prix Jacques Brossard, pour lesquels il a su trouver ou accompagner des aussi dingues que lui. Merci, Jean.»

 

Le prix sera officiellement remis lors du Congrès Boréal 2023, qui se tiendra au Collège de Bois-de-Boulogne du 20 au 22 octobre prochain. Un trophée réalisé par l’artiste montréalais Karl Dupéré-Richer sera dévoilé pour marquer cet événement.

 

À PROPOS

Créé en 2013, le prix Hommage visionnaire de la science-fiction et du fantastique québécois vise à célébrer les auteurs majeurs de la science-fiction et du fantastique québécois qui, depuis les 50 dernières années, ont su produire des œuvres d’ampleur et de qualité exceptionnelles. Un nouvel auteur est honoré tous les deux ans.

 

Le prix Hommage visionnaire est administré par SFSF Boréal Inc., corporation sans but lucratif agissant depuis 1981 dans le domaine des littératures de l’imaginaire. Le mandat de la Société de Fantastique et de Science-Fiction Boréal Inc. (SFSF Boréal Inc.) est d’organiser des congrès, des lancements collectifs, des soirées culturelles et toute autre activité susceptible de promouvoir la diffusion de la littérature et des créations relevant de la science-fiction et du fantastique. Sa principale activité est le congrès Boréal, qui réunit chaque année professionnels et amateurs de littératures de l’imaginaire.

 

Lauréats du prix Hommage visionnaire :

  • 2023 : Jean Pettigrew
  • 2019 : Daniel Sernine
  • 2017 : Joël Champetier
  • 2015 : Esther Rochon
  • 2013 : Élisabeth Vonarburg

 

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PALMARÈS FEFFS 2023

PALMARÈS FEFFS 2023

PALMARÈS FEFFS 2023

 

Depuis le 22 septembre, Strasbourg vit au rythme du Festival européen du film fantastique. À l’issue de ces dix jours d’une programmation diabolique, les jurys ont attribué les prix de cette 16e édition ce samedi soir depuis le cinéma Vox :

 

Jury de la Compétition internationale fantastique, composé de l’auteur et journaliste Arnaud Bordas, de la productrice Inès Daïen Dasi, du scénariste et du codirecteur du Festival International du Film d’Horreur de Lisbonne Pedro Souto.

 

OCTOPUS D'OR

Vincent doit mourir de Stéphan Castang

 

Jury Méliès, composé du responsable éditorial de la chaîne Action Cyril Delavenne, du réalisateur de films documentaires et critique de cinéma Yves Montmayeur, de la productrice Alicia Reginato

 

MÉLIÈS D'ARGENT

Sky Dome 2123 (White Plastic Sky) de Tibor Bánóczki et Sarolta Szabó

 

Jury Crossovers, composé de la responsable de la valorisation de la collection de films à la Cinémathèque Française Émilie Cauquy, du journaliste et auteur Rafik Djoumi, du directeur général et artistique du Neuchâtel International Fantastic Film Festival Pierre-Yves Walder

 

GRAND PRIX CROSSOVERS

The Coffee Table (La Mesita del comedor) de Caye Casas

 

Jury Animation, composé du rédacteur en chef et réalisateur de making-of Arnaud Calistri, de la scénariste et réalisatrice Anca Damian,  de la chroniqueuse Marine Laboury

 

CIGOGNE D'OR

Blue Giant de Yuzuru Tachikawa

 

Le public a également été nombreux à prendre part au vote :

 

PRIX DU PUBLIC

Vermines de Sébastien Vaniček

 

Jury court métrage, composé du compositeur de musique de films Frédéric Alvarez, de la responsable du bureau d’accueil des tournages au sein de la Direction de la Culture de Strasbourg Marie Pfister, du scénariste et réalisateur Thomas Soulignac

 

PRIX COURTS MÉTRAGES

Octopus d'Or

Fairplay de Zoel Aeschbacher

 

Méliès d'Argent

Les Dents du bonheur de Joséphine Darcy Hopkins

 

Prix d'animation

À la dérive de Levi Stoops

 

Prix Made in France

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Le Visage de Pavil de Jeremy Perrodeau.

Le Visage de Pavil de Jeremy Perrodeau.

Le Visage de Pavil de Jeremy Perrodeau.

 

L’interview de  Jérémy Perrodeau

 

En mettant en scène la rencontre de deux civilisations, ce récit prend la dimension d’un mythe : comment avez-vous imaginé cette histoire ?

 

Quand je commence un nouveau projet, j’ai toujours envie de bousculer mes habitudes, d’explorer de nouvelles zones narratives et graphiques. En imaginant un personnage coincé dans un endroit dont il ne peut pas partir, je prends le contrepied des récits d’exploration que j’ai toujours faits. En fixant le déroulement de l’histoire à Lapyoza, dans un endroit précis, la présence d’un étranger suggère en permanence l’existence d’un ailleurs. L’Empire dont vient Pavil est évoqué mais jamais montré. Je voulais travailler avec cette idée de récit en hors champ. La question du mythe s’est imposée ensuite

très rapidement car le mythe pose directement la question du récit : qu’est-ce que raconter une histoire ? Comment y croire ? Et comment le récit-lui-même façonne-t-il notre manière de voir ? Ce jeu de mise en abyme me fascinait, finalement le sujet central de cette bande dessinée, c’est le récit lui-même. Une histoire présentée comme vraie pose toujours la question du mensonge. Pavil sert ici d’intermédiaire au lecteur pour découvrir cette communauté reculée, mais il est aussi « un voyageur qui prétend être ce qu’il n’est pas » : c’est une des premières choses que j’ai notée pour le définir.

 

Scribe ou espion, le doute et le mystère s’installent. Une situation donnée n’est jamais tout à fait la réalité. Ce principe infuse toutes les strates du récit.

 

Vous êtes-vous inspiré de la  philosophie ou de l’ethnographie ?

 

Pas vraiment. J’avais des souvenirs lointains de lectures comme Lévi- Strauss. Un cours de philo au lycée m’avait marqué. Il abordait notamment le système de croyances très synthétiques de certaines tribus aborigènes qui parvenait à réintégrer dans leurs mythes n’importe quel événement perturbateur, comme un avion qui survolerait le ciel. Mais tout cela reste très vague. De manière générale, quand je commence un projet, j’aime bien penser à partir de ma mémoire sans trop puiser dans une bibliographie théorique qui soulèverait trop de questions et me paralyserait. En laissant à distance l’ethnographie, je reste dans l’évocation et je revendique ce regard presque naïf.

 

En revanche certaines références nourrissent mon imaginaire. J’avais ainsi en tête dès le départ la série de tableaux sur L‘île des morts d’Arnold Böcklin. Cette île mystérieuse me fascine et m’a inspiré l’île surmontée de cette grande structure en face de Lapyoza. Il se dégage une aura de ce territoire interdit.

 

« JE POSE DES HYPOTHÈSES ET ME LAISSE PORTER. JE PARTAGE LA SURPRISE AVEC LE LECTEUR. C’EST UN SAUT DANS LA FOI POUR MOI AUSSI. »

 

Tout cet univers semble pourtant piocher dans différentes cultures du monde.

 

Avant même de commencer à dessiner, j’ai rassemblé plein d’images sur beaucoup de cultures différentes.

 

Puis je les ai rangées et je ne les ai plus regardées. Je ne voulais surtout pas m’inspirer d’une seule culture, ni m’approprié tel ou tel costume, j’ai inventé à partir des réminiscences.

 

Lapyoza est un territoire imaginaire né de ce mélange de folklores. Ce monde avec ces deux lunes place directement le récit dans un ailleurs. Chacun peut ouvrir la vanne de son imaginaire. Se détacher d’un contexte ethnographique précis me permet de toucher à quelque chose de plus universel.

 

Le village sur pilotis est un personnage en soi, que raconte cette architecture ?

 

Au début, je pensais à des paysages comme la baie d’Along bien que je ne sois jamais allé au Viêt Nam. J’avais envie de dessiner du bâti comme je dessine la nature. Dessiner les paysages naturels est ce que je préfère et là où je me sens le plus à l’aise. Quitte à fixer le récit dans un endroit précis autant qu’il me plaise. Cet agglomérat de passerelles, d’échelles et de cabanes où la perspective est malmenée n’est sans doute pas très viable dans le réel mais fonctionne bien dans l’image. Au-delà, le parallèle existe avec la structure du récit. Comme ce village, toute l’histoire se construit en différe cette civilisation engloutie, omniprésente et au fondement du récit, même si on ne le découvre pas tout de suite.

 

Le Totem et le rituel autour des masques incarnent visuellement le mystère.

Comment est née cette idée de représentation du sacré ?

 

J’ai visionné beaucoup de films de folk horror, comme The Wicker Man, l’Homme d’osier. Par définition, ce sont des films violents qui finissent mal. Pour cette histoire, j’ai seulement repris le principe de départ : un individu se retrouve dans une communauté reculée et découvre les coutumes locales. Visuellement le totem a quelque chose du géant d’osier dans lequel le héros du film finit sacrifié. Après coup, je me suis rendu compte qu’il ressemble aussi à la Tour du soleil, ce grand totem oiseau réalisé par Taro Okamoto pour l’exposition universelle d’Osaka en 1970. De même les masques font penser au Masque sans visage de Miyazaki. Porter un masque c’est aussi montrer aux autres une certaine façon d’être.

 

En arrivant, Pavil porte lui-aussi un masque, il s’interroge face aux villageois et au totem pour savoir ce qu’il y a derrière. Tout le récit s’articule entre le dévoilé et le caché. À partir d’un motif, il m’arrive de développer des éléments en sachant qu’il faudra trouver une explication tôt ou tard. Si ça ne fonctionne pas, je peux ensuite revenir en arrière. Ça a été le cas pour les masques récupérés dans l’eau ou pour l’artefact en forme de sablier allongé qui apparaît au début par exemple. Je pose des hypothèses et me laisse porter.

 

Je partage la surprise avec le lecteur. C’est un saut dans la foi pour moi aussi.

 

 

La légende des ruines englouties fait penser à l’Atlantide : d’où vient le mythe d’Hodä aux origines de Lapyoza ?

 

Je me suis intéressé à la mythologie en lisant différents types de mythes. Encore une fois je ne voulais pas m’inspirer de tel ou tel mythe précis, toutefois l’histoire de l’archer qui tire sur des soleils provient du mythe de Hou Yi, une légende chinoise. Cet emprunt mérite d’être cité même si l’histoire d’Hodä est plutôt un assemblage des éléments clé que j’avais commencé à mettre en place pour créer du mystère. J’avais d’emblée l’île mystérieuse en face et j’ai pensé à un énorme trou dans l’eau avant même d’imaginer que ça serait un lieu de minage. Je connaissais l’origine et la fin du récit. Dans l’eau,

les ruines témoignent de la mémoire d’une civilisation disparue. Pour que cette civilisation se soit écroulée il fallait qu’elle ait d’abord connu un essor, qu’elle ait rayonné, qu’il reste enfin cet Hodä, l’exilé, chassé par les siens. Je voulais aussi construire un mythe qui puisse être mis en parallèle avec cet Empire au présent qu’on devine être une espèce de royaume en totale expansion, et notre propre réalité. Il y a la notion d’un temps cyclique, d’une histoire qui se répète sous différentes formes.

 

L’effondrement, l’impérialisme, l’exil, le réchauffement climatique, ces thématiques résonnent dans l’actualité.

 

L’imaginaire s’imprègne forcément de la réalité qui nous entoure et je suis bien conscient que j’aborde des sujets qui sont directement liés à notre actualité. Je ne m’interdis pas non plus de parler de thématiques très politiques, mais je préfère avoir une position où j’amène le lecteur à se poser lui-même les questions que je me pose à moi-même. Je n’ai d’ailleurs pas forcément les réponses. Le sens du mythe revient au lecteur. C’est ce qui fait selon moi la différence entre le mythe et la fable dans la mesure où l’interprétation du mythe est plus ouverte que la morale donnée par la fable.

 

Le récit d’Hodä crée une rupture graphique et narrative dans le récit. Les jeux de damier et de symétrie semblent eux-mêmes mimer la mécanique dualiste du langage.

Le mythe implique-t-il une écriture spécifique ?

 

Ce traitement reste assez inconscient de ma part. J’avais besoin de créer une rupture visuelle et l’envie de développer un dessin plus géométrique et plus sec pour empêcher toute interprétation émotionnelle. Quand le prêtre raconte le mythe, le caractère solennel du récit détermine une écriture codifiée qui est reprise ensuite dans la deuxième partie, quand Hodä témoigne de son destin, même si la forme est légèrement perturbée par les volutes de fumée.

 

Les deux récits cohabitent et dialoguent entre eux. En inventant ce langage, je cherchais à provoquer le sentiment qu’on peut avoir face à des traces archéologiques ou des symboles du passé. Toute cette imagerie énigmatique invite le lecteur à décrypter. Le récitatif participe de ce langage. De la même manière qu’on peut créer visuellement du mystère en introduisant des éléments étranges ou des situations ésotériques, on peut faire la même chose avec les paroles. Au fil des pages, on trouve beaucoup d’indices liés à l’histoire d’Hodä qu’on ne perçoit pas avant la fin.

 

Pour moi, créer du mystère revient à tisser des liens entre des choses qu’on ne comprend pas. Quand on se rend compte que le lien qu’on avait tissé existe, c’est très gratifiant.

 

Les liens se tissent à partir d’indices distillés au fil des planches. Ils révèlent la machinerie narrative entre les deux parties, de l’installation de Pavil à son initiation :

Comment avez-vous construit ce récit ?

 

Développer une histoire qui ne soit pas un récit d’exploration et où il n’y ait pas d’affrontements, de danger ou de notion d’actions m’a forcé à bousculer mes habitudes. Tout le récit tourne autour de Pavil et de la figure de l’exilé. J’ai commencé par poser différentes étapes autour de son évolution : son arrivée, sa découverte du village, sa rencontre avec Yunï, son exploration des ruines sous-marines jusqu’à son débarquement sur l’île d’en face. J’avais le mythe et le déroulé de l’intrigue. Tout l’enjeu était de parvenir à distiller le mystère jusqu’à la résolution finale et tout ce qu’elle est censée procurer en termes d’émotions et de sensations. Le mystère oblige à penser les ellipses en réfléchissant à comment représenter le temps qui passe, à quand intégrer les indices sans tout livrer d’un coup.

 

L’ordre des séquences a beaucoup évolué durant l’écriture pour justement équilibrer ce rapport au mystère. C’était un défi intéressant, car dans mes précédents livres j’ai toujours traité les intrigues en temps continu. Ici j’ai beaucoup travaillé sur le rythme, les motifs, les accélérations et les ralentissements. Il faut trouver l’équilibre entre les tonalités narratives et graphiques pour empêcher qu’une monotonie s’installe. J’alterne les séquences dialoguées et muettes, je m’autorise aussi ces doubles planches à fond perdu qui créent des ruptures en soulignant des moments marquants.

 

Après Le Long des ruines qui était beaucoup plus sombre, l’intrigue est ici beaucoup plus apaisée.

Malgré la peur et le rejet de certains villageois, l’exil est placé sous le signe de l’hospitalité.

 

J’ai le souvenir de m’être senti apaisé en dessinant, c’était comme m’évader de moi-même. Après avoir imaginé un drame pétri de violence, j’avais sans doute besoin d’imaginer un endroit plus  paisible pour projeter mon imaginaire, un endroit où j’aimerais aller.

« DÉVELOPPER UNE HISTOIRE QUI NE SOIT PAS UN RÉCIT D’EXPLORATION ET OÙ IL N’Y AIT PAS D’AFFRONTEMENTS, DE DANGER OU DE NOTION D’ACTION M’A FORCÉ À BOUSCULER MES HABITUDES. »

La thématique de l’exil est sous-jacente à tout le livre ; elle rejoint la question de la colonisation, de comment on accapare un espace qui n’est pas le nôtre. Cette thématique est déjà présente dans Crépuscule par exemple, mais à travers un récit plus désincarné. Avec une mise en scène plus intime, en restant à l’échelle des relations humaines, j’évite surtout la grandiloquence d’un mythe sous la forme d’un opéra tragique. La question des ruines est une thématique qui revient également dans chacun de mes ouvrages. Les ruines témoignent toujours de la destruction du passé mais dialoguent aussi avec le présent. Je n’avais pas encore exploré les histoires que chacun peut y projeter. Alors que Pavil cherche à comprendre le rôle des artefacts en vue de découvrir des avancées technologiques oubliées, le rapport de Yunï est plus affectif et personnel puisque ce sont les circonstances de la découverte de ces artefacts qui lui importent. Yunï initie Pavil aux coutumes du village.

 

Il y a derrière leur rencontre comme l’esquisse d’une histoire d’amour : comment avez-vous pensé cette relation ?

 

Au départ, j’imaginais que la relation entre Yunï et Pavil irait plus loin et je n’ai finalement laissé que des sous- entendus. Je ne voulais pas tomber dans le cliché de l’étranger qui séduit la belle autochtone qui n’est jamais sortie de son village.

 

« LA THÉMATIQUE DE L’EXIL EST SOUS-JACENTE À TOUT LE LIVRE ; ELLE REJOINT LA QUESTION DE LA COLONISATION, DE COMMENT ON ACCAPARE UN ESPACE QUI N’EST PAS LE NÔTRE. »

 

Il fallait à tout prix éviter la condescendance tout en restant léger. En gardant une distance entre Yunï et Pavil, j’équilibre la relation et se crée un rapprochement réciproque. Même pour les personnages les plus secondaires comme le cuisinier j’ai cherché à éviter tout manichéisme en suggérant une évolution. Dans un sens, Yunï a un rôle de main tendue, d’intermédiaire entre Pavil et les villageois mais elle a aussi son identité propre, et un caractère marqué, elle est loin d’être naïve. Elle se permet de critiquer et de juger Pavil. Elle ne se cantonne pas à être un faire-valoir. C’est pourquoi j’ai tenu à développer son histoire personnelle pour expliquer ses choix et sa manière de voir, pour exprimer le jugement qu’elle peut porter sur ses propres croyances et sur l’Empire. Si Pavil se transforme à son contact, elle évolue aussi dans cette relation. De même que la présence de Pavil influe sur tout le village.

 « DANS UN SENS, YUNÏ A UN RÔLE DE MAIN TENDUE, D’INTERMÉDIAIRE, ENTRE PAVIL ET LES VILLAGEOIS MAIS ELLE A AUSSI SON IDENTITÉ PROPRE, ET UN CARACTÈRE MARQUÉ, ELLE EST LOIN D’ÊTRE NAÏVE. »

 

Pavil est à la fois un chercheur et un profanateur. Sans narration interne, on s’identifie facilement à lui et à son désir de savoir. Pourquoi ?

 

Au début Pavil se présente comme un scribe. Il n’a rien d’un aventurier et je ne voulais pas d’un héros. Cet aspect neutre de prime abord m’intéressait car il me permet de présenter Lapyoza facilement au lecteur. J’avais aussi besoin de garder un point de vue extérieur pour ne pas nuire au mystère et à l’ambiguïté autour du personnage. Le lien se crée dans cette distance qui permet de juger ses actes et de comprendre que pour lui la fin peut justifier les moyens. Mais ce qu’il incarne, sa manière de penser, se rapprochent plus facilement de la nôtre. L’Empire d’où il vient correspond davantage à notre réalité occidentale. Comment choisir entre ces deux visions du monde ?

 

C’est un choix que je laisse au lecteur, je considère toujours le lecteur comme un acteur du récit avec sa perception propre. Pour moi une bonne histoire doit continuer à vivre en nous à travers les questions qu’elle nous pose. C’est d’autant plus vrai pour cette histoire qui pose directement la question de l’adhésion au récit, à un système de croyances et aux possibilités du doute et des remises en question. À travers les personnages, leurs choix, le lecteur se positionne. Son interprétation varie au fur et à mesure de la lecture et ce jugement peut encore évoluer avec une deuxième lecture ou une discussion avec un autre lecteur qui n’aurait pas le même ressenti. C’est ce qui me plait et le pourquoi j’invente des histoires, créer du dialogue en provoquant des émotions.

 

Graphiquement, votre trait se fait plus organique. Les cases soudées sans gouttière accentuent cet effet.Pourquoi ce choix ?

 

Je tournais autour de la thématique du cloisonnement. Je voulais rendre les choses denses et compactes. Ces soudures créent presque une grande case par page. Elles me permettent d’assumer encore davantage le découpage d’une scène ou d’un paysage sur plusieurs cases, avec des personnages qui évoluent entre chaque case. J’ai aussi accentué la reprise de décor et les effets de répétitions. En jouant sur l’idée que Pavil est bloqué à Lapyoza, quand il repasse à un endroit, je n’ai pas besoin d’imaginer des changements de cadrage. Je redessine les cases à chaque fois, pour ramener de la vibration, mais elles restent presque identiques. Ces motifs participent au rythme cyclique qui s’installe.

 

Pour la première fois, vous avez développé une narration en couleurs.

 

Au départ, j’étais parti sur une mise en couleur monochrome comme dans

Le Long des ruines. Quand les éditeurs de 2024 m’ont suggéré de faire de la couleur, ça n’a pas été simple à mettre en place. Après un premier rendu très carnavalesque, je fais table rase. J’ai introduit du blanc pour gagner en lisibilité et j’ai dû chercher un système pour limiter l’emploi des couleurs.

 

De manière générale, j’ai un rapport minimaliste et synthétique aux choses. En épurant et en tâtonnant, j’ai pu réduire la palette en définissant des règles souples en me limitant à trois couleurs par page, et en traitant les séquences narratives par teinte. J’ai aussi choisi de créer des dégradés pour les rendus de l’eau et le traitement de la lumière. À partir de là, je m’autorise des effets pour marquer des moments importants. J’utilise une gamme assez restreinte avec une dizaine de couleurs différentes. Sur la fin, cela se complexifie un peu car toutes les couleurs que j’utilise trouvent leurs pendants nuit, plus sombres, avec lesquels j’obtiens par contraste ces effets de fluorescence. La couleur participe à la narration, elle mime le temps qui passe et crée une progression au fil du récit.

 

Il se dégage de cette atmosphère exotique un onirisme reposant, une esthétique japonisante.

 

Les paysages que j’imagine sont toujours des projections. Je ne suis pas un baroudeur et je ne pratique pas le dessin d’observation. Mais j’ai fait un voyage au Japon quand j’ai réalisé Le Long des ruines qui m’a beaucoup marqué graphiquement. Quand je vois des photos de villages japonais, les architectures modulaires, l’art de l’aménagement, il se dégage quelque chose de mystérieux et de mystique.

 

Ces espaces à la fois très organisés et organiques séduisent mon imaginaire. Ça reste une vision fantasmée. De même que je suis très influencé par les estampes japonaises. En plus du rapport à la perspective avec la superposition des plans dans l’image, j’ai choisi ici d’utiliser des dégradés que je n’utilisais pas avant et qui se rapprochent de cette esthétique. Après avoir fait plusieurs tests manuellement, j’ai décidé de réaliser ces dégradés au numérique. Avec les trames en niveau de gris qui ajoutent un aspect granuleux à l’image, je joue sur la lumière et la profondeur pour fabriquer des effets.

 

Tout est affaire de dosage pour créer une progression de ces effets jusqu’à la révélation finale qui baigne dans une atmosphère singulière presque magique. À travers ce récit, j’ai la sensation d’avoir développé un nouveau langage graphique.

 

Le  LIVRE

Badabam ! Un aéroplane s’écrase dans les champs sur les hauteurs de Lapyoza, un village isolé situé sur une île aux confins du monde, une architecture flottante construite sur pilotis au-dessus des ruines englouties d’une civilisation disparue.

 

Loin de l’Empire et de l’administration pour laquelle il travaille, Pavil est contraint de passer quelques semaines dans ce territoire autonome avant l’arrivée du bateau qui le ramènera d’où il vient. Pendant cet exil, à l’ombre du grand totem aux mille visages et dans l’horizon d’une île mystérieuse, il rencontre Yunï, une plongeuse, et s’initie aux us et coutumes étranges de cette communauté recluse.

 

Le Visage de Pavil confronte deux civilisations que tout oppose. En abandonnant le récit de voyage et d’exploration qui caractérisait tous ses précédents albums, Jérémy Perrodeau choisit de faire du sur place pour aborder avec profondeur        et légèreté l’ambitieuse question de l’origine des mythes et des systèmes de croyances qui déterminent les manières de vivre et de            penser.

 

Dans cette perspective vertigineuse, le               récit questionne sa propre raison d’être et creuse le mystère à travers l’expérience d’une rencontre ramenée dans l’intimité de relations humaines. Le dépaysement imaginaire et graphique qui se dégage de cette partition en teintes douces invite à méditer le rapport à l’autre, les mécaniques d’ouverture et de repli sur soi.

Au grand bal masqué, tel est pris qui croyait prendre.

 

L’auteur :

Jeremy Perrodeau est né en 1988, quelque part entre Nantes et la mer, en bordure de la forêt. Un peu plus tard, il part étudier la communication visuelle à l’école Estienne, à Paris ; il en sort graphiste, et mène alors de nombreux projets avec le prestigieux studio deValence. Il commence en parallèle à produire de petits fanzines auto-édités, et bifurque progressivement vers la bande dessinée et l’illustration. Fortement inspiré par les grands espaces et les paysages naturels, il publie sa première bande dessinée en 2013 : Isles, La Grande Odyssée, aux éditions FP&CF (rééditée en 2018 avec 2024). En 2017, il publie Crépuscule, un premier grand récit de science-fiction impressionnant de maîtrise, qui lui vaut une sélection officielle au festival d’Angoulême et le Prix du jury du festival Pulp en 2018.

 

Il confirme ensuite son talent avec un thriller psychologique, Le Long des ruines, en attendant d’éblouir les lecteurs avec Le Visage de Pavil.

Le Visage de Pavil de Jeremy Perrodeau.
Le Visage de Pavil de Jeremy Perrodeau.Le Visage de Pavil de Jeremy Perrodeau.

Le Visage de Pavil de Jeremy Perrodeau.

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