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Site sur la Science-fiction et le Fantastique

 

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Jusqu’en Enfer de Sam Raimi

 

 «  Jusqu’en Enfer » du réalisateur Sam Raimi, réalisateur,acteur, producteur et scénariste, né a Franklin (USA) le 23 Octobre 1959,a réalisé  par le passé la saga  des films d’horreurs «  Evil Dead » et des  3 Spider-Man (dans un autre genre) , sort en salle aujourd’hui. Le réalisateur revient enfin au film d’horreur qui l’on rendu célèbre. Sort en salle après avoir été projeté en Séance de Minuit au récent Festival de Cannes. De l’humour noir , de la magie qui ne l’es pas moins font de que ce film à une facture  classique pour ce genre. A voir, dans les salles obscures comme son œuvre.

 

 

 

Synopsis

Le réalisateur Sam Raimi revient au film d’horreur avec Jusqu’en Enfer, un conte sur la quête désespérée d’une jeune femme cherchant à échapper à une malédiction du diable. Christine Brown, spécialiste en crédit immobilier, vit à Los Angeles avec son charmant petit ami, le Professeur Clay Dalton. Tout va pour le mieux jusqu’au jour où la mystérieuse Mme Ganush débarque à la banque et la supplie de lui accorder un crédit supplémentaire pour sa maison. Christine hésite entre la compassion et la pression de son patron, Mr Hicks, qui la voudrait plus ferme avant de lui octroyer une promotion. Fatalement, Christine choisit sa carrière, même si sa décision met Mme Ganush à la rue. Pour se venger, la vieille femme jette la malédiction du Lamia sur Christine, transformant sa vie en un véritable cauchemar. Hantée par un esprit malfaisant, incomprise de son petit ami, elle se fait aider du medium Rham Jas, qui l’entraine dans une course frénétique contre la damnation éternelle, pour inverser le sortilège. Tandis que les forces du mal se rapprochent de leur but, Christine doit affronter l’impensable : jusqu’où devra-t-elle aller pour se libérer de la malédiction ?
 

fiche technique

Date de sortie : 27 Mai 2009   

Réalisé par Sam Raimi

Avec Alison Lohman, Justin Long, Jessica Lucas   

 Film américain. 

Genre : Epouvante-horreur

Durée : 1h 39min. 

Année de production : 2009

Titre original : Drag me to Hell

Distribué par Metropolitan FilmExport

 

Casting

 

 

Réalisation


 

Réalisateur
Sam Raimi

 

 

 

Acteurs


 

 

Christine
Alison Lohman

 

Clay
Justin Long

 

Ellen
Jessica Lucas

 

Mme Ganush
Lorna Raver

 

Mr Jacks
David Paymer

 

Rham Jas
Dileep Rao

 

Hemmings
Sage Stallone

 

Stu Rubin
Reggie Lee

 

Maria Hernandez
Fernanda Romero

 

Ilenka
Bojana Novakovic

 

la secrétaire de Mr Jacks
Joanne Baron

 

la mère gitane
Bonnie Aarons

 

le garde de la banque
Tony A. Angelo

 

Shaun San Dena
Adriana Barraza

 

le gitan qui crache
Michael Peter Bolus

 

le médecin légiste
Gerry Carbajal

 

l'homme dans les phares
Tom Carey

 

Shaun San Dena jeune
Flor de Maria Chahua

 

Mme Fields
Ksenia Jarova

 

la collègue #2
Meyoung Laman

 

M. Hernandez
Ricardo Molina

 

Bill
Bill E. Rogers

 

George Dalton
Chelcie Ross

 

la passagère du train
Jennifer C. Sparks

 

Nancy Barnes
Octavia Spencer

 

le gitan
Alex Veadov

 

l'étudiant
Alexi Wasser

 

 

 

Ivan Raimi

 

 

Equipe technique


 

Directeur de la photographie
Peter Deming
1er assistant réalisateur
Michael J. Moore
Compositeur
Christopher Young
Monteur
Bob Murawski
Directeur artistique
James F. Truesdale
Chef décorateur
Steve Saklad

 

Créatrice de costumes
Isis Mussenden

 

Réalisateur/Concepteur de story-board
Kevin Farrell

 

Steve Markowski
Maquilleur
Gregory Nicotero

 

Susan Stepanian
Réalisateur de 2nd équipe
Randy Beckman

 

Bruce Jones

 

 

Distribution


 

Distribution

Metropolitan FilmExport

, France
Attaché de presse
François Frey
Attachée de presse
Olivia Malka

 

Sophie Martins

 

 

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Entretien avec Stewart O’NAN

 

Réaliser dans le cadre des

 

3eme Assises Internationale du Roman

 

A la Bibliothèque du IVeme Arrondissement de Lyon (Croix-Rousse)





Remerciements à Madame Juliette Griffon, pour la traduction, la Bibliothèque du IVeme arrondissement de Lyon, La Villa Gillet et les Editions de «  L’Olivier »  pour  avoir favoriser l’organisation de cet entretien.

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Charlotte Gainsbourg primée à Cannes pour «  Antichrist »

Le film dont certains parlaient pour la Palme d’Or ne l’à sans doute pas obtenu, non seulement en raison du « scandale » durant la projection officielle, mais parce que Isabelle Huppert, voulait absolument la donner   a «  Ruban Blanc » du réalisateur l'Autrichien Michael Haneke ,celui la même qui lui avait offert l’un de ces plus beaux rôles de sa carrière dans « La Pianiste » en 2001, renvoie d’ascenseur ?

 

Charlotte Gainsbourg (37 ans) de l’avis de tous a largement mérité son prix d’interprétation, le film ce déroule dans un chalet en pleine forêt , des scènes «  choquantes »  en raison de leurs dureté ou des pénétrations sexuelles ( doublé par des acteurs pornos) avait provoqué la polémique ( il sera probablement interdit au moins de 18 ans a sa sortie au mieux au moins de 16 ans ). Particulièrement la scène finale (dont nous ne dévoilerons rien, des abrutis s’en sont malheureusement déjà chargé) autant dire le nom du coupable dans un triller a ceux qui vont entrer dans la salle ou a ceux qui commence la lecture d’un livre palpitant.

 

Le film occile entre l’horreur pure et l’épouvante savamment distillée de manière crescendo. Le réalisateur Lars von Trier  (1)  est connu pour la misogynie de ses films, il a déjà réaliser de nombreux films dont plusieurs films fantastiques

 

Charlotte Gainsbourg, à déclaré à la remise du prix : « remercier le festival d'avoir eu "l'audace" de sélectionner le film du Danois Lars von Trier (2) qui lui "a permis de vivre l'expérience la plus intense, la plus douloureuse et la plus excitante" jusqu'à présent" ». 

 

Comme toujours j’attends vos commentaires.

 

Notes :

1) Réalisateur, Acteur, Producteur, Producteur exécutif, Scénariste, Créateur, Directeur de la photographie, Opérateur, Parolier (chansons du film), Monteur, Réalisateur/Concepteur de story-board, Consultant danois, Né le 30 Avril 1956 à Copenhague (Danemark

 

2) De son vrai nom Lars Trier ( le « von » es un » rajout »)

 


 

Synopsis

Un couple en deuil se retire à "Eden", un chalet isolé dans la forêt, où ils tentent de réparer leurs coeurs brisés et leur mariage en difficulté.

Mais la nature reprend ses droits et les choses ne font qu’empirer...

 

Antichrist (fiche technique)

 

Titre : Antichrist

Durée : 104 min

Prises de vues : Caméras numériques RED + Phantom

Image : 1:2,35

Format : 35 mm couleurs / DCP

Son : Dolby Digital 5.1.

Langue : Anglais

Année de production : 2009

Sortie : le 3 juin 2009

ZENTROPA ENTERTAINMENTS23

 

Casting

Réalisateur Lars von Trier 

 

Acteurs :   Willem Dafoe,   Charlotte Gainsbourg

 

Production : Producteur Meta Louise Foldager , Coproducteur Lars Jönsson , Andrea Occhipinti ,  Ole Østergaard ,Producteur exécutif Peter Garde, Peter Aalbæk Jensen 

Coproducteur exécutif Bettina Brokemper , Marianne Slot 

 

Activités sociétés :Production Zentropa Entertainments, Danemark

 

Scénario :Scénariste Lars von Trier 

 

Equipe technique

Directeur de la photographie Anthony Dod Mantle 

Monteur Anders Refn  , Asa Mossberg 

Directeur artistique Tim Pannen 

Distribution

Distribution Les Films du Losange, France

Attaché de presse Jean-Pierre Vincent, Sophie Saleyron

 

 

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Bonjour, Nicole Bertolt,

 

Vous êtes l’une des responsables de la Fondation Boris Vian, et sûrement l’une de celles qui connaît le mieux la vie et l’œuvre de ce dernier. Pouvez vous déjà dire à nos internautes comment il est entrée dans votre vie :

 

En premier lieu, je travail à la diffusion et à la gestion de l'oeuvre de Boris Vian depuis une trentaine d'années en pleine collaboration avec Ursula Vian Kübler, la seconde épouse de Boris Vian. Elle a créé une association dans les années 80 afin de mener à bien d'autres activités culturelles tout en préservant l'esprit novateur et créatif de Boris Vian, il s'agit de la Fond'Action, une association et non d'une fondation dont je suis la directrice également.

 

Très jeune j'appréciais beaucoup la lecture et j'appréciai également la science-fiction ; ma rencontre avec Boris Vian, ce fut à travers de L'Automne à Pékin et L'Herbe rouge, j'avais 14 ou 15 ans, romans très futuristes d'une certaine façon. Cela m'a fasciné et je l'ai gardé en mémoire. Mais ma vraie rencontre fut avec Ursula Vian Kübler, son épouse, quelques années plus tard, par hasard...

 

 Dans votre exposition sur Boris Vian il es question de romans de sciences-fictions, peu de gens connaissent la passion de Boris Vian pour la Science-fiction et le Fantastique : pouvez vous nous en parler :

 

Il est important de parler de Fantastique car effectivement, longtemps il a, comme tout public d'avant-guerre, lu des histoires de ce genre jusqu'au moment où sa rencontre avec l'Amérique, au début de la guerre, le guide vers des histoires plus "scientifiques". On lui rapporte des magazines et ouvrages directement des Etats-Unis, il préfère lire dans le texte original. Son esprit d'ingénieur et étonnamment cultivé fait qu'il se passionne pour cette littérature d'un genre tout nouveau mais correspondant à son esprit précurseur. Il préfèrera sans doute traduire ce genre de nouvelles que les mémoires du Général Bradley ! Boris Vian est peu connu à l'époque et vit difficilement de sa plume, son métier occasionnel de traducteur le conduira souvent à publier en français des nouvelles de SF, notamment de Bradbury.

 

 Il fut aussi le traducteur d’ouvrages comme  « Le Monde des Ā » d'A. E. van Vogt, suivie de : « Les Joueurs du Ā » (1) ou le roman de science-fiction « Demain les chiens » de Clifford D. Simak et publier certains romans de sciences-fictions et de fantastique, d’où lui venais ce goût pour la culture underground américaine ?


              
 

Ce livre culte si j'ose dire dans le monde de la SF est toujours vendu dans cette traduction. Ce fut un cadeau pour Boris Vian de la faire. A l'époque, il n'y avait grand amateur de ce genre et Boris Vian fut tout désigné pour mener à bien cette traduction qui pouvait présenter des difficultés certaines mais qui, pour Boris Vian, fut surtout une joie ! Ce livre a permis à Boris Vian de se familiariser avec la Sémantique Générale, théorisée par Alfred Korzybski et que Van Vogt met en action dans ses romans (le principe : un mot n'est pas la chose qu'il représente. ex : la carte n'est pas le territoire; le mot chien ne mord pas...)

 

 

Comment s’inscrit dans son œuvre personnel le fantastique, la science-fiction ?

 Comme je le disais, le fantastique pour Boris Vian 'pataphysicien est peut-être juste une façon de voir la chose réelle autrement... la science-fiction ajoute un élément plus rationnel dans l'aspect technique. Cela lui ressemble tout à fait. Il est un auteur de fictions, il le dit lui-même. Il préconise de vivre dans cette partie du monde où l'esprit va chercher d'autres vérités, d'autres visuels. Il avait vu juste car une fois encore, la littérature de science-fiction a trouvé ses lettres de noblesse depuis des décennies mais surtout en France, elle a fini par être également reconnue.

 

Bien à Vous

Nicole Bertolt

 

 

 

Je vous remercie madame, de bien avoir voulu accorder cet entretien a : http://michel-dubat-auteur.over-blog.com/

 

 

Stéphane DUBOIS

 

 

 

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Rencontre avec Thierry EPS qui anime un fanzine consacré a Jean Yves Mitton, réalisé au 6eme Festival de la Bande Dessiné d'Ecculy dans le Rhône.

 

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Je remercie Axelle "Psychee" Bouet ,jeune illustratrice de Manga, de l’entretien quelle a  bien voulu m’accorder au Salon du Livre de Genève le 23 avril 2009

Vous trouverez un lien avec son site sur ce blog

 

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Philippe Gindre des Editions la Clef d’Argent, à bien voulut nous accorder cet entretien.


 

La Clef d’Argent est une association qui existe depuis 1987. Philippe Dougnier et moi-même l'avons créée dans un premier temps pour publier les textes que nous écrivions, ainsi que les dessins de Philippe. Nous avons commencé, comme beaucoup, par un fanzine photocopié à quelques dizaines d’exemplaires. Il s’appelait Le Cri Mécanique. Puis nous avons évolué progressivement, à mesure que nos moyens nous le permettaient, vers l’offset et des tirages plus importants. Nous fonctionnons désormais sur le principe du tirage à la demande: la qualité des réalisations dans ce domaine est devenue plus qu'acceptable (ce qui n'était pas le cas il y a encore quelques années) et nous pouvons ainsi consacrer une même somme à plusieurs projets, ce qui est toujours intéressant avec les budgets restreints dont nous disposons.

La Clef d’Argent doit son nom à une nouvelle de l’écrivain américain H.P. Lovecraft (1890-1937). Une manière pour nous, à l’époque de la création de l’association, de rendre hommage à un personnage littéraire hors normes qui avait beaucoup marqué notre adolescence. Nous ne nous consacrons pas uniquement à lui, bien entendu, mais il n’est jamais très loin de nos préoccupations. En fait, c’est le fantastique au sens large qui nous intéresse. Ni l’horreur purement physique, ni le merveilleux, l’imaginaire pur, mais tout ce qui se trouve à mi-chemin, tout ce qui bouleverse subtilement le réel, ou notre perception du réel.

Dans la grande majorité des cas, les textes que nous publions sont des nouvelles. Souvent très courtes. La nouvelle est en fait la forme littéraire qui nous intéresse le plus. Nous lui consacrons depuis 1990 une revue, Le Codex Atlanticus, qui après être passée par différentes présentations et avoir connu des périodicités très diverses, est désormais devenue une anthologie annuelle. Sur la quinzaine de textes que contient en général un volume du Codex, treize ou quatorze sont des textes d'auteurs contemporains. Mais nous avons à cœur, à chaque fois, de publier au moins un texte ancien, oublié ou méconnu, et de le présenter autant que faire se peut en collaboration avec des spécialistes du genre. Comme le rappelle Éric Dussert dans son introduction à l'anthologie La Littérature est mauvaise fille, parue à l'Atelier du Gué, on a trop souvent tendance à considérer qu'un auteur oublié est forcément médiocre. Dans l'esprit de beaucoup de lecteurs – et pas des moins instruits – l'oubli serait, curieusement, une sorte de sanction, de punition méritée, infligée aux mauvais auteurs. Vient souvent s'ajouter à cela l'idée qu'un texte ancien est forcément dépassé, obsolète, qu'il ne peut plus nous «parler», qu'on peut, au mieux, le «consulter» comme on le ferait d'un témoignage. Il n'en est rien (bien au contraire, serait-on tenté de dire par boutade), il suffit pour s'en convaincre de lire l'excellente anthologie que je viens d'évoquer (avec d'autant plus de bonne foi qu'elle n'est pas parue chez nous) ou la non moins excellente anthologie Perdus/Trouvés, parue sur le même principe aux éditions Monsieur Toussaint Louverture. Nous nous attachons donc à remettre en jeu des textes qui ont encore beaucoup de choses à nous dire. C'est ce que font également, principalement dans le domaine anglais et allemand, nos amis de la revue Le Visage Vert, qui consacre quant à elle l'essentiel de ses pages aux textes anciens. On trouve également une majorité de textes fantastiques anciens dans la revue Le Boudoir des Gorgones qu’anime Philippe Gontier et qui s'intéresse plus particulièrement aux publications dites populaires, en France, pour une période allant de la fin du XIXe s. jusqu'à la fin des années 1930. La lecture de ces trois revues (fortement conseillée, cela va sans dire) offre ainsi un panorama assez complet de l'imaginaire fantastique. Enfin, avons également une collection intitulée KholekTh, consacrée aux recueils de nouvelles, dans le cadre de laquelle ont déjà paru Le passage de Sylvie Huguet, Caviardages de Timothée Rey et Peuchâtre et Gésirac de Michel Rullier. Il ne s’agit donc plus cette fois d’anthologies, mais bien de recueils de textes d’un même auteur. Ces recueils ont reçu un bon accueil critique et on les a parfois comparés à ceux de la défunte collection Fantastique des éditions Marabout, comparaison flatteuse qui ne peut que nous encourager à persévérer.

Parallèlement, la collection KharThak, sous-titrée "Contes et Légendes de Nulle part et d'Ailleurs" est consacrée à des textes relativement courts (une cinquantaine de pages en moyenne) publiés individuellement, sous forme de plaquettes. C’est le récit de Jonas Lenn Le Mausolée de chair qui a inauguré cette collection.

Citons aussi, bien sûr, la collection NoKhThys, consacrée à des textes sombres, poétiques ou philosophiques, et qui a vu déjà paraître le fameux Crachoir du Solitaire, recueil d’aphorismes du philosophe Nihil Messtavic, et le très étrange Saturne, de Christophe Lartas, récit apocalyptique.

Nous publions également des essais, soit sous forme de petites plaquettes (des sortes de Que Sais-je? du fantastique comme par exemple Qu’est-ce que le Mythe de Cthulhu? dans la collection KhThOn), soit sous forme de volumes plus importants, comme par exemple le livre de William Schnabel, Masques dans le miroir, où l’auteur, universitaire spécialiste du Fantastique, étudie du thème du double chez Lovecraft.

Venons-en enfin à la collection Ténèbres & Cie, dont l’aspect général et la typographique constituent un hommage explicite aux petits pulps à la française comme ont pu en produire notamment les éditions Ferenczy des années 1930 à 1950. La collection est destinée à accueillir des textes inspirés plus ou moins librement des auteurs populaires de la fin du XIXe et du début du XXe siècle dans le domaine du fantastique et du mystère. Elle met en scène deux personnages récurrents, Isidore Quincampoix et John Coolter, qu’on peut décrire sommairement comme des investigateurs de l’Étrange. Mon ami Christian Hibon et moi avons initié la collection il y a déjà quelques années, mais à présent d’autres auteurs nous ont rejoints (Jonas Lenn et Philippe Gontier, notamment). Désormais, Ténèbres & Cie fonctionne un peu à la manière du Poulpe et c’est une façon de procéder qui est vraiment stimulante pour tout le monde.

Parmi les auteurs «classiques» que nous avons déjà publiés dans nos différentes collections, on peut citer: Arthur C. Clarke (1917-2008), Wilkie Collins (1824-1889), Charles Hesseins (1836-1861), Howard Phillips Lovecraft (1890-1937), Amado Nervo (1870-1919), Charles Rabou (1803-1871), Jean Richepin (1849-1926), Clark Ashton Smith (1893-1961), Théo Varlet (1878-1936). Parmi les auteurs contemporains: Philippe Bastin, Gilles Bailly, Arthur Z. Balogh, Serge Berthet, Michel Butor, Yannick Dauby, Robert Delanne, Roland Fuentes, Philippe Gontier, Christophe Grès, Christian Hibon, Alain Legrand, Jonas Lenn, Denis Moiriat, Stéphane Mouret, Lucile Négel, Victor Parral, Alain Roussel, Jérôme Sorre, Léa Silhol, Pierre Vandrepote, Dean Venetza, Philippe Vidal, Martin Zeugma.

 Quelle sont vos principales difficultés à vous faire connaître ?

Il faut le reconnaître, nous nous payons le luxe de «cibler» un lectorat relativement restreint. Mais ce n’est pas vraiment un choix: il se trouve que ce que nous aimons publier n’intéresse pas énormément de monde à l’heure actuelle, comparativement à d’autres formes d’expression littéraire. Suffisamment tout de même pour permettre à l’association de fonctionner correctement depuis plus de vingt ans. Nous nous adressons en fait à ce que les professionnels du livre appellent un «lectorat motivé»: des gens qui se passionnent pour un genre littéraire en particulier, le fantastique, voire un auteur déterminé, Lovecraft. Mais il n’y a aucun élitisme là-dedans: plus nous vendons de livres, plus nous sommes lus, mieux c’est. Il n’en reste pas moins que la distribution en librairie est et restera encore longtemps pour nous inaccessible financièrement. Comme de nombreux petits éditeurs, associatifs ou non, nous sommes enfermés dans un cercle vicieux d’où il est difficile de sortir: peu ou pas diffusés, nous nous limitons à des petits tirages ce qui augmente le prix des livres à l’unité et réduit notre marge bénéficiaire. Sans parler du fait que les livres se vendent relativement lentement. D’où un «retour» financier relativement faible à court terme qui nous empêche de diffuser davantage nos livres. Reste la solution qui consiste à se diffuser/distribuer soi-même. Mais c’est un travail énorme qui ne peut pas se concevoir dans un cadre associatif et bénévole comme le nôtre. Nous avons opté pour quelque chose de complètement différent: tous nos titres sont référencés par Dilicom et Electre, ce qui permet à n’importe qui de commander nos ouvrages chez n’importe quel libraire de France (sous réserve de convaincre parfois certains libraires récalcitrants: à ceux là il convient de préciser que nous prenons les frais de port à notre charge). Enfin, grâce au système PayPal, nous offrons aux visiteurs de notre site web la possibilité de payer en ligne, en mode sécurisé, leurs achats chez nous. Dans l’état actuel des choses, il nous est difficile de faire mieux. Je préfère miser sur le long terme et consacrer le peu d’argent que nous avons à faire des livres. Jusqu’à présent nos livres ont toujours fini par trouver leurs lecteurs, c'est l'essentiel.

Pensez vous que les pouvoirs publics, les collectivités prennent en compte ce genre ?

Globalement, oui, même si on confond souvent le fantastique avec la fantasy, la SF, etc. Mais je n’ai jamais constaté de désintérêt particulier de la part nos interlocuteurs institutionnels qui aurait pu avoir pour origine le genre littéraire qui nous occupe. Ainsi, depuis de nombreuses années le Centre régional du livre de Franche-Comté nous suit et nous conseille, assure notre présence et celle des nombreux éditeurs de Franche-Comté à des évènements comme le Salon du Livre de Paris, ou le Salon du Livre de Genève.

 Pensez vous que le genre fantastique est enfermé dans un ghetto culturel?

En France, un peu, sans doute, mais pas davantage que d’autres genres littéraires, que tel ou tel style musical ou que tel ou tel mouvement culturel. La spécialisation entraîne par la force des choses une certaine forme d’isolement, mais c’est un isolement très relatif, qui n’est là, en fin de compte, que pour inciter les non-initiés à «franchir le pont» comme aurait dit Murnau.

Et à l’étranger quelle est à votre avis la situation pour rapport au fantastique ?

D’une certaine façon, c’est une question à laquelle il est impossible de répondre, dans la mesure où le fantastique tel qu’on le définit en France et, sans doute plus globalement, dans la francophonie, n’existe pas vraiment sous cette forme ailleurs. Il est le fruit d’une évolution culturelle particulière et n’est pas exactement comparable avec, par exemple, ce qu’on désigne par weird fiction aux États-Unis. Si on cherche à aller un peu au-delà de cela et qu’on considère de manière plus générale l’étrange, voire l’épouvante, il est parfois assez déstabilisant de constater que le fantastique est toujours largement sollicité par le cinéma, tandis qu’en littérature il est devenu relativement marginal. À part - exception notable - dans la littérature jeunesse où les collections de fantastique pour ados sont en plein essort, aussi bien en France que dans les autres pays.

 Comment définiriez vous le Gothique, le Dark par rapport au Fantastique ?

J’ai toujours été intéressé par ce qui perturbe le réel ou, plus exactement, par ce qui perturbe notre perception du réel. Par ce qui remet en cause le monde tel que nous le percevons. C’est cela, principalement, qui fonde mon intérêt pour le fantastique. À la base, il y a peut-être une réaction de gosse: vouloir voir bousculés les fondements du réel, c’est peut-être un peu espérer ne pas avoir à affronter le monde des adultes. Un peu cette fascination des catastrophes, des grands bouleversements, dont parlent les sociologues: une inondation, une tempête de neige nivellent le paysage; aussi bien du point de vue physique que mental. L’indifférenciation qui en résulte est propice à toutes les métamorphoses. Il en va de même pour les grands bouleversements sociaux. De ce point de vue, on peut dire qu’à sa manière un enfant opère une sorte de petite révolution in vitro lorsqu’il commence à s’intéresser à un genre de récit où le monde qui l’entoure, l’univers monolithique des adultes, se fissure, chancelle sur ses bases. Il y a une part de facilité là-dedans: si tout est à terre, si tout est à refaire, plus besoin par exemple d’apprendre toutes ces choses qu’on apprend à l’école: c’est déjà du passé. Mais je pense qu’il y a aussi une part d’intérêt pour le monde: qu’est-ce qui se passerait si telle ou telle chose se passait autrement? qu’est-ce qui se serait passé si telle ou telle chose ne s’était pas déroulée comme elle s’est déroulée? Là, nous ne sommes déjà plus dans le fantastique proprement dit, mais dans la SF. La SF m’intéresse aussi et pour une raison assez proche finalement: à sa manière, c’est un genre qui introduit également un décalage avec le réel tel qu’on l’appréhende d’ordinaire. Et finalement, peut-être que ce décalage, c’est le recul nécessaire pour mieux appréhender ce réel. En tout cas, c’est l’intérêt qu’y trouvent de nombreux lecteurs. Et c’est pour cette même raison que je me sens beaucoup moins d’affinités avec la fantasy. Là, les liens avec notre univers sont souvent rompus définitivement. Parfois, ils n’ont même jamais existé. C’est une situation qui m’intéresse moins. L’évasion pure m’intéresse moins. Lorsque le gothique se borne à offrir de l’évasion, fût-elle très sombre, il m’intéresse moins, même si je reste sensible à l’ambiance, à l’esthétique évoquée. Mais le gothique n’est pas qu’un sous-genre du fantastique, il a des racines culturelles contemporaines plus vastes qui font qu’il a un intérêt propre. La critique sociale qu’il implique est ainsi plus directe que dans le fantastique où, lorsqu’elle existe, elle intervient de manière plus diffuse. Dans un récit fantastique, un élément indéfinissable et inquiétant va venir perturber l’ordre établi, nous permettant ainsi de mieux le remettre en question. Le lecteur est censé partager l’inquiétude des personnages. Dans un récit gothique, cette remise en question n’est pas forcément censée inquiéter le lecteur, au contraire. C’est sans doute la différence essentielle entre ces deux genres, s’il faut absolument en trouver une.

 Quel sont vos projets éditoriaux pour 2009?

Après la parution du recueil de Michel Rullier que j’évoquais tout à l’heure, Peuchâtre et Gésirac, nous nous apprêtons à publier le premier roman de Gilles Bailly, Malbosque, un récit de facture composite dans lequel se côtoient des éléments relevant à la fois du réalisme, du fantastique, du nonsense, de la science-fiction et du surréalisme. Pour le solstice d’été paraîtra, si tout va bien, le dix-huitième volume du Codex Atlanticus. Pour ce qui est de la suite... j’hésite toujours à annoncer trop à l’avance les projets. C’est souvent contre-productif lorsque le projet en question prend du retard pour une raison ou pour une autre. Et ce n’est jamais à exclure dans le domaine qui nous occupe. Pour être sûr de ne rien manquer, il suffit aux internautes de s’inscrire à notre lettre de diffusion (par courriel ou par flux rss), de venir jeter un oeil de temps en temps à notre bloc-notes, ou d’aller voir ce qui se passe sur notre myspace ou notre facebook.

Et il ne me reste plus qu’à vous remercier pour votre invitation!

 

Nous vous remercions de bien avoir voulut nous accorder pour le blog Michel-Dubat-Auteur cet entretien

Stéphane Dubois

 

 

Pouvez vous nous présenter votre association.

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